En 2005, des recettes de l’ordre de 4,6 milliards de dollars
Bonne nouvelle pour le Maroc. Un nouveau rapport de la Commission Economique pour l’Afrique souligne que le Royaume figure parmi les 50 destinations les mieux placées en termes de recettes touristiques dans le monde.
Elaboré par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) relevant de l’ONU, le Rapport économique sur l’Afrique 2008 fait ressortir que le Maroc est parmi les quatre principales destinations africaines ayant enregistré un nombre élevé d’arrivées touristiques avec 5,8 millions de touristes en 2005, juste derrière l’Egypte (8,2 millions d’entrées), l’Afrique du Sud (7,5 millions), et la Tunisie (6,3 millions d’entrées).
Le Royaume est également classé parmi les pays africains qui ont obtenu les meilleures recettes touristiques en 2005 avec 4,6 milliards de dollars (1dollar US=7,36 dh), derrière l’Afrique du sud (7,3 milliards de dollars), l’Egypte (6,8 milliards de dollars) et devant la Tunisie (2,06 milliards de dollars), souligne ce document, présenté, mardi, lors de la conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, tenue à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, du 31 mars au 2 avril.
Selon ce document intitulé « L’Afrique et le Consensus de Monterrey : performances et progrès du continent », un total de 802 millions de touristes ont voyagé dans le monde en 2005 générant ainsi environ 678 milliards de dollars. En termes de recettes, la part du continent africain représentait 21,6 milliards de dollars.
Le rapport souligne, en outre, qu’en dépit de l’importance croissante que revêt le tourisme en tant que source de devises pour les pays africains, ce secteur reste insuffisamment développé, principalement en raison de l’insuffisance des infrastructures touristiques, du manque d’information et de promotion concernant les sites susceptibles d’attirer des visiteurs, des formalités trop strictes en matière de visas d’entrée, des taxes d’aéroport élevées, du manque de compétence des organisateurs touristiques locaux et des risques sanitaires élevés.
De même, l’instabilité politique et sociale a également un effet dissuasif majeur sur le tourisme dans certains pays africains. De plus, l’insuffisance des lignes aériennes entre l’Afrique et le reste du monde, et entre les pays africains eux-mêmes ainsi que le manque de tarifs promotionnels de la part des compagnies aériennes, constituent un handicap sérieux pour le tourisme, fait observer le rapport.
Par ailleurs, le rapport économique sur l’Afrique 2008 fait ressortir un léger fléchissement en 2007 du taux de croissance dans la région de l’Afrique du nord en se situant ainsi à 5,9 % contre 6,1 une année auparavant. « Bien que la croissance ait connu un léger recul en Afrique du Nord, elle était supérieure aux chiffres de 2006 obtenus dans toutes les autres régions du continent africain, ce qui indique qu’elle est largement répartie », souligne le rapport.
Comme les années précédentes, la croissance est restée forte dans cette région grâce à l’accroissement de la production de pétrole et de gaz et aux cours élevés du pétrole, relève le rapport, ajoutant que d’autres facteurs ont stimulé la croissance, tels que l’augmentation des flux d’investissements étrangers directs (notamment vers le Soudan) et de l’investissement public (en Algérie et en Libye).
En 2007, c’est le Soudan qui a enregistré le plus fort taux de croissance (11 %), suivi par l’Egypte (7 %) et la Tunisie (6 %), fait savoir le document, précisant que la croissance économique en Egypte a été soutenue par les réformes économiques qui ont stimulé l’investissement intérieur et par la reprise de l’activité du secteur du tourisme, tandis qu’en Tunisie, elle a été favorisée par l’expansion de l’industrie et du secteur des services, ce qui a contribué à accélérer la diversification économique.
Au Maroc, la croissance du PIB réel a connu un net recul passant de 7,9 % en 2006 à 3 % en 2007, en raison des conditions météorologiques défavorables et à la baisse de la production agricole, note le rapport.
En Mauritanie, la croissance du PIB réel est passée de 11,4 % en 2006 à 1% en 2007, en raison de la diminution de la production pétrolière due à des problèmes techniques sur le gisement de Chinguetti.
Concernant les autres sous-régions de l’Afrique, le rapport note que la région de l’Afrique de l’Est, qui ne dispose pas de ressources pétrolières et dont les exportations de minéraux sont limitées, a continué d’enregistrer les meilleurs résultats économiques en Afrique, tandis que la région de l’Afrique centrale occupait la dernière place parmi les différentes régions.
En Afrique du Sud, la croissance économique est restée vigoureuse (4,8%), grâce à l’expansion du secteur de la construction et du secteur minier et à l’accroissement des investissements dans le secteur des entreprises. En raison de l’instabilité politique au Zimbabwe ainsi que de l’incidence de la sécheresse et de la baisse de production dans l’industrie textile au Swaziland, ces deux pays continuent d’enregistrer les résultats les moins bons parmi les pays d’Afrique australe, précise la même source.
Pour ce qui est de l’Afrique centrale, elle a affiché une hausse de son taux de croissance du PIB réel passant de 2 % en 2006 à 4,5 % en 2007, font observer les auteurs du rapport.
Desde L’opinion